lundi 6 juin 2016

Ganguise à ma guise !

Il m’est, certes, arrivé une fois ou deux de brosser un tableau plus ou moins sombre de nos week-ends de régates, au gré des vents changeants de mon humeur massacrante quand les fils s’emmêlent au long d’un trop long week-end.


Cette fin de semaine, d’un point de vue tout personnel, n’avait que peu de côtés engageants. Mon esprit très pessimiste du vendredi soir dressait un bien sombre projet : S’entasser dans la Qnu mobile au petit matin pour aller se perdre deux jours au lac de la ganguise sous la pluie prévue, avec un bateau qui n’a pas vu la lumière du jour depuis la dernière régate, il y a deux mois, subir quelques manches à reprendre le rythme, profiter du Samedi soir pour fusiller mon régime avec un des meilleurs cassoulets du monde, tenter de dormir entre deux ronflements de gégé DuGang et le départ à la pêche du « fiston du chef qui est sympa de nous aider mais qui se lève quand même très tôt » , pour rentrer encore plus exténué que je ne l’étais avant le Week-end, avec ma crève mal soignée et mon genou qui couine.



Alors, il vous plait mon tableau ?

Autant vous dire qu’en changeant un seul petit paramètre, ce week-end est devenu presque parfait. La pluie, pourvoyeuse de gouttes dans le cou, de gadoue collante et d’infiltrations vivifiantes n’a pas pointé le bout de son nuage !
Alors on s’est régalé, comme à chaque fois qu’on va à la Ganguise. Nos amis Catalans sont venus nous rendre visite et nous ont donné la réplique sur l’eau durant le samedi après midi, honorant toujours aussi bien l’amitié réciproque qui unis nos deux régions.
Du côté Toulousain, et d’un point de vue très personnel, j’ai vu du très bon, du divin, et du moins bon. A terre, le cassoulet était divin, les blagues de notre « Cassoulet Renégat » (lire « de l’importance d’une équipe ») étaient très très bonnes, tout autant que l’ambiance de la soirée.
Sur l’eau, je suis plus mitigé, mais pour une fois l’Histoire sera écrite par les vaincus :
Mauvaise  première journée. Il fallait s ‘y attendre après avoir gardé les pouces dans les poches durant deux mois …
Au moins Zulu (mon BP) ne m’aura fait presque aucun caprice, juste un petit anti-con qui lâche, de quoi m’empêcher de tenir ma première place sur une manche, que je n’aurais peut être d’ailleurs pas tenue sans cela. Rien donc, du côté matériel, juste un manque d’échauffement poucier. Donc on fait le Yoyo, le B A BA BéAtement …

Je vous passe la méga soirée Cassoulet pour rester à la compétition.
Côté Qnus, Si Laurent tient comme d’habitude la cadence infernale « organisation-performances-cassoulet-apéro-podium » je suis un peu dans les choux en fin de journée, et Jacques m’accompagne en milieu de tableau, ventre mou qui, sommes toutes, reflète bien notre silhouette.
Début de deuxième jour, j’attaque mieux, sans pression, les bonnes sensations sont de retours et ça fait du bien. Mais le plan d’eau est fourbe, et les bascules redistribuent souvent les cartes. A ce petit jeu, les Qnus ne sont pas mauvais, et nous nous retrouvons rapidement en concurrence directe avec Jacques pour la place de 5. Laurent quand à lui a fort à faire entre un Patricio magicien qui reviens toujours de nulle part, et Eric qui enchaine depuis le matin les performances et les places de 1.
Je reprends la place de 5 à Jacques avant la dernière manche, ce sera un final serré entre nous. Mais les aléas de la vie se retrouvent parfois en régate, et il m’arrive une chose incroyable, qui n’arrive jamais… El Matador, dans une envolée farouche, arrache la ligne de départ 1cm de silicone trop tôt, et, rappelé par la patrouille s’en retourne couper de nouveau celle qu’il vient de massacrer, sans me voir, moi, pauvre hère sur son chemin, contrôlant mon adversaire Qnu… La banderille me fait faire demi tour. Je cravache, mais le Cassoulet Renégat contrôle (apparemment sans le vouloir) ma course en choisissant les mêmes options que moi. Il finit 2ème et mérite amplement la place de 5 qui lui revient donc.
Des tractations secrètes seraient en cours pour qu’il signe à Bandol l’année prochaine, je ne vois que cela …
A final, un joli tir groupé des Qnus, Laurent 3ème, Jacques 5ème et moi 6ème sur 28 coureurs, le job est fait !

Un mot, pourtant, aurait du apparaître dans ce texte, et il me faut réparer cet oubli au plus vite :
 Tout le Dimanche a été accompagné par l’orchestre symphonique du Vent Chantant, musique de chambre en Raie Majeur, pour Quatuor à vent et tambours en peau de fesses. Nous remercions entre autre, le symphoniste Estienne qui a préparé la partition, le grand Soliste Gégé DuGang Mozart pour son solo « 17 pets en mobilhome » Et la nature si belle pour son écoute, attentive aux notes odorantes de ces humains qui venaient ce week-end profiter d’un des plus beaux plans d’eau de VRC de France, du monde, de l’Univers, la Ganguise, à votre guise !

Tom Chambellan Qnu




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